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Tapis Kilims

Le tapis Kilim , 10 000 ans d’histoire

Suite à de nombreuses questions et interrogations de plusieurs clients qui souhaitaient en savoir plus sur l’histoire des Kilims, j’ai décidé d’écrire un article sur l’histoire peu connu de ce tapis.

C’est un type de tapis que l’on retrouve principalement en Orient.

Étymologiquement le nom Kilim émane du terme Gelim qui va désigner un tapis de laine qui existe aujourd’hui depuis près de 10 000 ans.  Ce sont les peuples nomades qui ont lancé la confection des Kilims et celle-ci s’est transmise de génération en génération. La particularité de ce type de tapis c’est la manière dont il est confectionné.  Contrairement aux tapis traditionnels qui sont noués, ceux-ci sont brodés à la main. Les tapis Kilims reflètent historiquement la mémoire et les souvenirs des peuples nomades et sédentaires qui les confectionnent. Ces tapis ont une étroite relation avec les croyances chamanistes. En effet chaque peuple brodait des motifs différents qui constituaient un lien direct avec leur religion.

A l’origine les kilims sont créés afin de couvrir le sol des mosquées et de servir de couverture. De nos jours ils sont utilisés comme tapis, en rideaux ou encore en jeté de canapé.  

-Une des caractéristiques qui différencie le kilim des autres tapis c’est que celui-ci ne possède pas de velours. Il reste cependant très résistant tout comme les autres tapis car il a été confectionné avec une double trame. Il se compose de deux fils qui ont deux rôles différents. Le premier sert de décoration et l’autre à solidifier le tapis.  

De quoi est-il fait ?

Le kilim est fabriqué principalement de coton ou de poils de chèvre.  Les couleurs que l’on peut voir sur ceux-ci sont elles aussi d’origine naturelles, la laine colorée provient de minéraux et plantes, ce qui leur confèrent encore plus de valeur. Suivant les pays, ils sont appelés de différentes façons. Au maroc : Hembel ou encore Hamdira, en Turquie : Kars, Van, Balkan, Malatya et Sakröy.

 Les peuples les utilisaient en hiver pour se protéger du froid. Aujourd’hui cette pratique de tissage est de moins en moins répandue mais continue tout de même à se perpétrer dans les familles. Ces peuples tiennent à préserver leur patrimoine qui a tendance à s’oublier avec le temps car c’est un héritage important de la culture orientale.

On les retrouve dans plusieurs pays orientaux, notamment dans le Caucase en Proche Orient mais aussi en Asie Centrale. Outre ces endroits, ils existent aussi des kilims turc, afgans et turcs qui sont généralement de couleur foncé.

Aujourd’hui les Kilims redeviennent tendances spécialement en Europe. Toutefois le marché connaît de plus en plus d’imitateurs de Kilims, ils sont produits industriellement et obligent les commerçants des véritables Kilims à changer de stratégie et de position sur le marché. Ils doivent les repositionner en mettant en avant leurs valeurs issues des héritages anciens qui leur confèrent tout leur charme.

L’objectif est de faire prendre conscience aux consommateurs que c’est un investissement à long terme de par ses matières durables et écologiques et afin d’encourager l’artisanat locale.